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L’objectif de ce rapport est de déterminer si, depuis notre première étude de 1994, les phénomènes de la délocalisation et de la mondialisation dans l’économie belge se sont amplifiés ou non. Une réponse est donnée aux questions suivantes :
L’étude fait l’analyse de plusieurs statistiques belges et donne les résultats des enquêtes menées auprès de nos postes diplomatiques et des trois organisations syndicales. Les conclusions ont été faites en comparant ces différentes sources.
L’étude confirme les constats de l’étude précédente datant de 1994. Les entreprises belges s’orientent surtout vers nos pays limitrophes et la France ressort comme le pays d’investissement le plus important. Les Pays-Bas se classent au deuxième rang. Les investissements croissent plus vite en Europe de l’Est que dans les pays de l’Asie du Sud-Est mais restent marginaux dans ces deux zones. Dans plus de la moitié des cas, la présence sur les marchés étrangers et les potentialités de croissance de l’entreprise constituent les raisons principales à l’origine de la délocalisation vers l’étranger. Le coût salarial ne se classe qu’au troisième rang malgré que le coût des travailleurs occupés dans la production en Belgique excède celui des pays concernés.
En ce qui concerne la délocalisation au sens strict - donc avec arrêt ou réduction de l’activité et/ou de l’emploi en Belgique (ce qui n’implique pas toujours la fermeture) - les conclusions restent valables: en général, pour l’ensemble de l’industrie et des services, le phénomène reste plutôt limité et concernerait quelque 10% des investissements belges à l’étranger. Ceci n’empêche cependant pas que, vers certaines zones géographiques à l’étranger et dans certains secteurs industriels, la délocalisation au sens strict soit assez importante.
En effet, le pourcentage dans l’industrie est supérieur à celui observé dans les services. Pour les implantations industrielles d’entreprises belges dans l’Union européenne, 24% des cas peuvent être liés à la délocalisation au sens strict et, en Europe centrale, ce pourcentage s’élève à 37% (mais leur nombre est beaucoup moins élevé). Il n’empêche que la catégorie de délocalisation, que nous avons appelée d’"expansion", et qui n’entraîne pas d’arrêt ou de réduction en Belgique, reste plus importante que celle des délocalisations au sens strict (dans l’UE, 62% et, en Europe centrale, 52% des implantations industrielles).
Au Portugal, en Irlande et certainement en Tunisie la délocalisation au sens strict est la catégorie majoritaire : plus de la moitié de nos implantations industrielles dans ces pays ; ce qui a des conséquences négatives sur l’activité ou l’emploi en Belgique.
Les branches d’activité et les groupes de produits ont été abordés sous quatre angles différents. Les entreprises peuvent être menacées par des importations, elles peuvent avoir procédé à des délocalisations au sens strict, elles peuvent avoir subi des destructions d’emploi ou elles peuvent avoir créé des filiales à l’étranger. Les quatre approches n’ impliquent pas toujours une menace. Si la délocalisation au sens strict a des effets négatifs pour l’emploi et/ou pour l’activité en Belgique, elle peut, dans certains cas, constituer la seule solution pour sauver l’entreprise. Une filiale à l’étranger, par contre, indique le plus souvent une volonté d’expansion et une participation dynamique au mouvement de mondialisation; mais elle peut entraîner une production à l’étranger, susceptible de remplacer en partie la production dans notre pays, sans qu’il soit possible de la classer, dès le départ, dans la catégorie délocalisation au sens strict.
Très souvent, dans de tels cas, l’emploi en Belgique dans les départements R&D, conditionnement et marketing va augmenter. Tout cela fait que les quatre approches ne permettent de donner qu’une indication sur la sensibilité respective des secteurs à l’égard de la mondialisation ou de la délocalisation.
Si l’on compare les groupes de produits les plus concernés dans chacune des quatre approches, il est assez remarquable que l’on retrouve souvent les mêmes groupes. Ces branches et groupes de produits "sensibles" sont les suivants :
Les effets de la mondialisation et de la délocalisation sur l’emploi sont difficiles à estimer sauf dans les cas de délocalisation au sens strict. A cet égard, nous disposons, via une enquête auprès des syndicats, de données sur les licenciements collectifs pouvant être liés à des délocalisations au sens strict. Pendant la période 1990-1995, 17279 travailleurs auraient été concernés par la délocalisation, c’est-à-dire 19% des travailleurs frappés par les licenciements collectifs. Annuellement, les chiffres fluctuent entre à 2000 et 3900 travailleurs.
Il est parfois avancé que les importations moins coûteuses en provenance des pays à bas salaires sont, pour certains secteurs, à la base de la destruction d’activités et/ou d’emplois en Belgique. Il faut, toutefois, relativiser le poids de ces importations. Bien qu’en hausse, la part des quatre zones de délocalisation étudiées (Europe du Sud, Europe de l’Est sans la Russie mais y compris la Turquie, l’Extrême-Orient sans le Japon, l’Afrique du Nord) - il y en a évidemment d’autres dont il faut tenir compte, comme p.ex. l’Irlande - reste très restreinte. L’importation globale par l’UEBL en provenance de ces zones atteint, en 1995, une valeur de 270 milliards de FB, soit seulement 7,6% des importations totales de produits manufacturés. En outre, notre balance des paiements vis-à-vis de ces zones est très positive et en hausse. D’un point de vue global, il ne faut donc pas surestimer l’effet de ces importations. Ceci n’empêche pas que certains groupes de produits subissent une pression due à ces importations. Parmi les 101 groupes de produits considérés, 36 ont été qualifiés de "menacés", sur base de deux critères. Les principaux groupes, parmi ces groupes de produits, ont déjà été mentionnés ci-avant.
Pour conclure, rappelons que l’on a également analysé l’autre face de la problématique d’internationalisation c’est-à-dire les investissements directs entrants en Belgique et les filiales de sociétés mères étrangères implantées dans notre pays.
En ce qui concerne les investissements bruts entrants (donc sans les désinvestissements), on constate que les investissements attirés par notre pays ont toujours été supérieurs aux montants que la Belgique a investis à l’étranger. Ce solde positif a atteint un maximum en 1992; cette année, les investissements bruts entrants ont été quatre fois plus élevés que les investissements sortants. En 1995, on est descendu à un minimum mais, en 1996, les investissements entrants retrouvent une forte croissance.
En ce qui concerne les filiales belges de sociétés étrangères, c’est aux sociétés françaises, suivies par les sociétés américaines, que l’on doit la plus grande partie de l’emploi de création étrangère dans notre pays. 54% de l’emploi des entreprises étrangères dans notre pays est occupé dans des implantations industrielles; les plus importantes relèvent en premier lieu de l’”Industrie chimique” suivie par l’”Assemblage de véhicules automobiles”.
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