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Les “Perspectives économiques 1998-2003” s’inscrivent dans un contexte macroéconomique européen marqué par la réalisation de l’Union monétaire à onze Etats membres.
La zone de l’Union monétaire serait désormais préservée des turbulences des taux de change qui ont jusqu’à présent pesé sur la croissance européenne. Par ailleurs, les finances publiques assainies des Etats européens, la maîtrise de l’inflation et la politique monétaire - libérée du souci de la convergence des taux de change - devraient assurer le maintien de taux d’intérêts faibles.
Les hausses salariales, tout en contribuant au dynamisme de la demande intérieure, resteraient à moyen terme inférieures aux gains de productivité. La compétitivité européenne à l’égard du reste du monde, qui profite de la récente appréciation du cours du dollar, pourrait ainsi se maintenir.
Les économies de nos principaux partenaires commerciaux, quoiqu’affectées par la crise asiatique, confirmeraient donc en 1998-1999 la forte reprise de 1997. La croissance pourrait ensuite connaître un ralentissement modéré, phénomène cyclique normal dû à l’augmentation du taux d’utilisation des capacités de production.
Dans la nouvelle projection de moyen terme du Bureau fédéral du Plan, la croissance de l’économie belge oscille autour de 2,6 pour-cent sur la période 1998-2003. Elle s’appuie un peu plus sur la consommation privée (+ 2 pour-cent par an) qu’au cours des années précédentes. La formation brute de capital continue à progresser à un rythme soutenu (+ 3.4 pour-cent par an), grâce à la formation brute de capital des entreprises (celles des ménages et de l’Etat restent faibles). Cependant, l’exportation nette de biens et services contribue de façon importante à la croissance économique, progressant de 5.2 pour-cent du PIB en 1997 à 7.4 pour-cent du PIB en 2003, soit un sommet historique. Le surplus de la balance des opérations courantes correspondant amène les créances de la Belgique sur le reste du monde au-delà des 50 pour-cent du PIB.
Les mesures limitant le coût du facteur travail (réduction de cotisations sociales, modération salariale) et les divers programmes subventionnant l’emploi des chômeurs ramènent les gains de productivité horaire du travail (en termes réels) autour de 2 pour-cent par an dans le secteur marchand (hors agriculture); le volume de travail dans ce même secteur croît donc de 0.6 pour-cent par an en moyenne entre 1998 et 2003 et l’emploi de 0,9 pour-cent, compte tenu de l’accroissement du temps partiel (soit une création d’environ 26.000 emplois par an en moyenne). Ce résultat est obtenu en supposant que la législation relative à la formation des salaires reste d’application, malgré le développement possible de tensions sur le marché de l’emploi. Cette hypothèse est conforme à la méthodologie de base retenue dans la projection de référence (législations et politique inchangées).
Les créations d’emploi sont concentrées dans les services marchands, qui enregistrent une progression de l’emploi supérieure à la progression de l’emploi total. En effet, l’emploi industriel poursuit son recul tendanciel, bien qu’à un rythme ralenti par les bonnes perspectives de production.
Du fait de la progression de la population active, l’accroissement de l’emploi ne se traduit que partiellement dans la réduction du chômage. Selon que les chômeurs âgés indemnisés non demandeurs d’emploi soient au non pris en compte, le chômage complet se réduit respectivement (en six ans) de 94.000 ou 115.000 unités, atteignant encore 560.000 ou 425.000 unités en 2003.
La reprise de la croissance implique une nouvelle progression de la consommation d’énergie et des émissions de CO2. En l’absence de mesures coordonnées au niveau européen, l’objectif théorique de réduction des émissions fixé dans le protocole de Kyoto pour l’économie belge à l’horizon 2008-2012 paraît hors d’atteinte.
En ce qui concerne les finances publiques, le scénario de la projection de référence (règles et politiques constantes) suppose le maintien d’une gestion rigoureuse de l’ensemble des postes de dépenses, sans toutefois qu’interviennent de nouvelles opérations d’économie. En particulier, l’emploi public à statut normal (hors emplois spéciaux à coût réduit) se tasse, aucune revalorisation barémique n’intervient à moyen terme dans la fonction publique et les revenus de remplacement ne bénéficient d’aucune adaptation à l’évolution du bien-être, en dehors des dispositions prévues en la matière dans le cadre de la réforme des pensions. De même, les dispositions en matière de prélèvements obligatoires ne sont adaptées qu’en fonction des décisions clairement prises -avant la date du 31 mars-, ce qui implique le maintien des taux actuels de prélèvement (hormis les allégements de cotisations sociales programmés et le rétablissement de l’indexation complète des barèmes fiscaux à partir de l’exercice fiscal 2000).
Dans ces hypothèses, le surplus primaire progresserait encore jusque 7.1 pour-cent en 2003, malgré une stagnation autour du niveau élevé de 6 pour-cent entre 1998 et 2000; cette stagnation en début de période s’explique par l’extinction progressive de mesures non structurelles décidées au cours des exercices budgétaires précédents, par les réductions de cotisations sociales et par la reprise temporaire de l’investissement des pouvoirs locaux.
Avec un besoin net de financement qui serait légèrement inférieur à 2 pour-cent du P.I.B., l’année 1997 marque la fin d’une période de vingt-deux années d’épargne publique négative (où l’emprunt finançait une partie des dépenses courantes); le déficit correspond en 1997 au déficit des seules opérations en capital.
Le besoin net de financement devrait encore reculer ces prochaines années, ne fût-ce que grâce au recul des charges d’intérêt. Dans le scénario de la projection de référence, il disparaîtrait même en 2002. L’évolution du surplus primaire montre qu’à politique inchangée et selon la stratégie budgétaire adoptée des marges de manoeuvre peuvent apparaître progressivement. Leur utilisation future n’est pas intégrée dans l’exercice vu la méthodologie suivie.
En toute hypothèse, le rythme de baisse de la dette publique exprimée en pour-cent du P.I.B. devrait être soutenu (3 à 4 pour-cent par an).
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