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L'évolution des indicateurs relatifs à la situation économique nationale et internationale, ainsi que les mesures nouvelles dans le cadre du budget fédéral 2000, ont conduit le Bureau fédéral du Plan à revoir à la hausse ses prévisions pour 1999-2000. Les effets de la crise de la dioxine ont été réexaminés à cette occasion.
Le numéro de novembre du bulletin trimestriel “Short Term Update” publié par le Bureau fédéral du Plan présente ces prévisions nouvelles ainsi qu'une analyse de la méthodologie utilisée pour évaluer l'impact de la crise de la dioxine.
Les prévisions du Bureau fédéral du Plan réalisées en juillet dernier reposaient sur un scénario de croissance très modérée au premier semestre de l'année 1999 et plus forte durant la seconde partie de l'année. Cependant, selon les comptes nationaux trimestriels, la progression du PIB belge au deuxième trimestre 1999 a été plus rapide que prévu, conduisant à une croissance de l'activité de 1,7% sur les six premiers mois de l'année (par rapport aux six premiers mois 1998). Par ailleurs, l'indicateur avancé du Bureau fédéral du Plan pour le PIB annonce une poursuite de la reprise conjoncturelle au cours du second semestre 1999. Enfin, les informations actuellement disponibles indiquent que l'impact de la crise de la dioxine sur la croissance économique devrait correspondre aux estimations faites en juillet (cf. infra). Compte tenu de ces divers éléments, la croissance économique belge en 1999 a été révisée à la hausse de 1,7 à 1,9%.
Deux facteurs, à savoir la croissance plus forte de l'économie mondiale et les effets des mesures décidées dans le cadre du budget fédéral 2000, entraînent une révision de la croissance de l'économie belge pour 2000 de 2,5 à 3%. Le premier facteur, dont l'effet est le plus important, entraîne un relèvement des exportations; le second, à court terme, stimule essentiellement la consommation privée.
L'amélioration de l'économie mondiale (notamment des économies émergentes mais également des Etats-Unis et du Japon) observée ces derniers mois a conduit la plupart des organisations internationales à réviser à la hausse leurs perspectives pour la croissance et le commerce mondial. En conséquence, la progression des importations de nos partenaires européens ainsi que du reste du monde devraient s’accélérer, ce qui entraînerait un dynamisme accru des marchés potentiels à l’exportation de la Belgique. La progression des exportations belges en 2000 devrait donc être plus forte que prévue en juillet.
Par rapport à nos prévisions de juillet, une impulsion budgétaire supplémentaire de plus de 30 milliards de francs a été prise en compte pour l'an 2000. A l’heure actuelle, les effets estimés de cette impulsion doivent cependant être interprétés avec précaution en raison des nombreuses incertitudes qui persistent notamment quant au timing et aux modalités d'application de ces mesures. Néanmoins, l'on peut d’ores et déjà avancer que le principal effet de ces mesures, tout au moins à court terme, se fera sentir sur la consommation privée du fait de leur impact positif en termes d'emplois (via les réductions de contributions sociales) et de revenu disponible réel des ménages (réduction de certaines taxes et augmentation des pensions les plus basses).
Le taux de chômage, d’après la définition standardisée d’Eurostat, devrait retomber en 2000 à 8,7%, soit 1,3 points de pour-cent en-deçà de son niveau de 1994. L’emploi intérieur devrait progresser pour la sixième année consécutive. Environ un tiers des créations d’emploi en 2000 devrait découler d’une augmentation de l’emploi public et de programmes spéciaux divers. Malgré la hausse des prix des produits pétroliers et une légère progression anticipée de l’inflation sous-jacente, l’indice général des prix à la consommation ne devrait pas dépasser les 1,2% en 2000, contre 1,1% cette année. La prochaine adaptation au coût de la vie des salaires dans la fonction publique et des allocations sociales ne devrait avoir lieu qu’en 2001.
En juin dernier, le Bureau fédéral du Plan avait réalisé une estimation des effets de la crise de la dioxine sur le produit intérieur brut et le commerce extérieur de la Belgique. Deux hypothèses avaient été posées, se référant au comportement des ménages belges et des acheteurs étrangers. On supposait que les premiers limiteraient, pendant une quinzaine de jours, leur consommation de produits belges susceptibles d’avoir été contaminés (produits repris dans la liste officielle publiée le 8 juin 1999 par le gouvernement), tandis que les seconds supprimeraient leurs achats de tels produits pendant l’équivalent d’un mois (diminution dégressive jusqu’au début 2000). Dans le cadre de ces hypothèses, la crise de la dioxine impliquerait une baisse de la demande finale de 24,6 milliards de francs pour l’année 1999. En tenant compte des multiplicateurs tirés de l’analyse entrées-sorties, le Bureau fédéral du Plan a évalué que cette baisse de la demande finale engendrerait une chute du PIB belge de 0,18% (soit 14,5 milliards) en 1999. La majeure partie de cette réduction résulterait d’une détérioration du solde du commerce extérieur, avec baisse des exportations et augmentation des importations finales. En outre, le modèle macro-sectoriel Hermès permettait de tenir compte des effets additionnels de la variation de revenu sur le PIB évalués à -0,03% en 1999 (soit un effet total de -0,21%).
Aujourd’hui, des données sont disponibles pour les mois de juin et juillet 1999, permettant une confrontation partielle des prévisions aux réalisations. Concernant ces deux mois, la baisse de la valeur ajoutée dans l’industrie alimentaire (hors agriculture) s’élève finalement à 3,6 milliards (pour une diminution prévue de 3,9 milliards) et la réduction des exportations de produits belges suspectés est de 12 milliards (pour une baisse prévue de 14,9 milliards). La surestimation de l’effet sur les exportations sera sans doute effacée par l’écart probable entre estimation et observation pour le mois d’août au début duquel la Commission européenne a imposé l’interdiction à la vente sur le marché européen de tout produit belge non certifié contenant plus de 2% de graisse animale.
Les modèles utilisés par le Bureau fédéral du Plan lors de ses estimations n’ont malheureusement pas permis de tenir compte des destructions de stock, des effets de changements de prix sur le commerce extérieur, ni de l’augmentation de l’activité qui découle de la gestion de la crise (par exemple, les tests en laboratoire). Cependant, les réalisations des mois de juin et juillet ainsi que les premiers chiffres disponibles pour le mois d’août semblent globalement confirmer l’évaluation initiale des effets macro-économiques de la crise de la dioxine.
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