Page Title

Actualités

Tout ce qui fait ou fera l’actualité du BFP est présenté dans cette rubrique : qu’il s’agisse de ses dernières études, des communiqués de presse en relation avec celles-ci, d’articles ou encore l’annonce de ses prochaines publications, workshops, colloques.

Budget Economique 2000 (22/02/2000)

!

La version du communiqué disponible ci-dessus en format HTML ne contient généralement pas l'ensemble des informations reprises dans le communiqué en format pdf. Pour une version complète du communiqué (avec les graphiques et tableaux), veuillez télécharger le communiqué en format pdf disponible ci-dessous ou encore au début du communiqué dans le cadre "PDF & downloads" situé à droite.

En application de la loi du 21 décembre 1994, l’Institut des Comptes Nationaux (ICN) a communiqué au Ministre de l’Economie les chiffres du Budget Economique 2000 proposés par le Bureau fédéral du Plan (BfP), après en avoir délibéré en Conseil d’Administration. Le Comité Scientifique du Budget Economique a émis un avis favorable sur ces chiffres. Ce Budget Economique sert de base au contrôle budgétaire fédéral des recettes et dépenses de l’année 2000.

Nette reprise de la croissance économique au cours de l’année 1999

Bénéficiant de la reprise de l’économie mondiale et du redémarrage de nos exportations, la croissance économique belge s’est fortement accélérée durant la seconde partie de l’année 1999. L’amélioration des perspectives de demande dans l’industrie manufacturière a permis d’enrayer l’important mouvement de déstockage qui caractérisait la première partie de l’année 1999. Sur l’ensemble de l’année 1999, la croissance réelle du PIB atteindrait 2,3 pour cent grâce au dynamisme des investissements des entreprises non-industrielles, à la contribution positive du commerce extérieur, ainsi qu’à une consommation privée toujours soutenue. La révision à la hausse de la croissance en 1999 est essentiellement due au redressement de nos marchés à l’exportation, tandis que l’impact de la crise de la dioxine sur l’activité économique est resté limité (évalué à 0,2 pour cent du PIB en 1999 par le BfP). Le profil ascendant de l’économie belge au cours de l’année dernière se traduit d’ores et déjà pour l’an 2000 par un acquis de croissance largement positif, pour le PIB comme pour les principales composantes de la demande finale.

La croissance économique en 2000 tirée par les exportations et la demande intérieure

Les perspectives de croissance de l’économie internationale et du commerce mondial se sont renforcées au cours de ces six derniers mois, non seulement en raison du dynamisme persistant de la croissance américaine, mais également de la reprise des économies émergentes et d’une conjoncture de plus en plus porteuse en Europe. La progression des marchés extérieurs de la Belgique, tant intra qu’extra européens, devrait donc s’accélérer cette année (soit 6,5 pour cent contre 4,3 pour cent l’année dernière).

Pour la première fois depuis le début de la précédente décennie, la croissance des exportations belges devrait légèrement dépasser celle de notre marché potentiel grâce à l’amélioration de la compétitivité prix. Cette amélioration proviendrait, d’une part, de la dépréciation cumulée au cours de la période 1999-2000 du taux de change de l’euro et, d’autre part, de la diminution du coût salarial relatif par unité produite par rapport à nos principaux partenaires commerciaux. La faible progression prévue du coût salarial par unité produite s’explique quant à elle par l’application de l’accord interprofessionnel 1999-2000, la diminution très importante des cotisations de sécurité sociale des employeurs en 2000 et la hausse de la productivité par heure prestée.

Graphique 1 - Evolution des coûts salariaux belges par rapport aux principaux partenaires commerciaux (1987=100)


La croissance de la demande intérieure devrait s’accélérer cette année en raison d’une contribution largement positive des variations de stocks, résultant non seulement de l’arrêt du déstockage observé l’année dernière, mais également d’une reconstitution des stocks liée à l’augmentation de la croissance. La progression des investissements des entreprises, qui a été gonflée l’année dernière par le caractère exceptionnel des dépenses de matériel et de logiciels informatique afin de faciliter le passage à l’an 2000 des entreprises, devrait par contre ralentir cette année. Néanmoins, malgré ce léger ralentissement, le taux d’investissement des entreprises, exprimé en pourcentage du produit intérieur brut, se relèverait de 0,7 points de pour cent entre 1998 et 2000. Après une quasi stabilisation en 1999, les investissements des ménages en logements devraient, quant à eux, renouer avec une croissance positive.

Graphique 2 - Taux d’investissement dans le secteur marchand


Le pouvoir d’achat des particuliers, mesuré par leur revenu disponible réel, devrait augmenter de 2,3 pour cent cette année, contre 1,4 pour cent l’année dernière. La plus forte croissance de l’emploi (plus de 53.000 personnes contre 44.000 l’an dernier), la progression un peu plus importante du salaire brut horaire avant indexation et le redressement des revenus de la propriété résultant de la hausse des intérêts et dividendes reçus, sont les principaux facteurs expliquant la croissance plus soutenue du revenu disponible des particuliers. Par conséquent, la consommation privée, dont la progression à un an d’intervalle avait été inférieure à 2 pour cent durant le deuxième et troisième trimestre 1999, devrait redémarrer et atteindre un taux de croissance réel de 2,1 pour cent sur l’ensemble de l’année 2000. Le taux d’épargne, en baisse ininterrompue depuis 1994, devrait quasiment se stabiliser cette année.

Au total, la croissance de la demande intérieure devrait être de 2,9 pour cent. Compte tenu d’une contribution positive des exportations nettes de 0,4 pour cent, le PIB progresserait de 3,2 pour cent en 2000.

Après la hausse de ces derniers mois, l’inflation devrait progressivement ralentir en 2000

En 1999, les prix du pétrole ont augmenté d’environ 40% par rapport à leur niveau moyen de 1998. Après avoir atteint près de 2 pour cent à la fin de l’année dernière, l’inflation devrait toutefois progressivement fléchir; la diminution de la contribution des prix de l’énergie à l’inflation compenserait le relèvement progressif de l’inflation sous-jacente résultant des effets différés de la hausse, déjà observée, des prix à l’importation en BEF. Sur l’ensemble de l’année 2000, l’augmentation des prix à la consommation devrait atteindre 1,5 pour cent (contre 1,1 pour cent en 1999), tandis que l’indice santé, qui exclut notamment les produits énergétiques, ne progresserait que de 1,3 pour cent (contre 0,9 pour cent en 1999).

Graphique 3 - Evolution mensuelle de l’inflation et prévisions
(taux de croissance t/t-12, en %)


L’indice pivot pour l’indexation des salaires dans la fonction publique et des allocations sociales ne serait pas franchi durant l’année 2000, ce qui se traduira par l’absence d’indexation des salaires dans la fonction publique et des allocations sociales cette année.

La croissance en 2000 sera très favorable à la création d’emplois

L’emploi intérieur total devrait croître de plus de 53.000 personnes (données au 30 juin), soit 9.000 de plus qu’en 1999. Cet accroissement supplémentaire est essentiellement le fait des entreprises (+47.500 emplois contre +32.000 en 1999) et plus particulièrement des emplois dits “traditionnels” (hors programmes spéciaux) dans les entreprises. En effet, par rapport à l’année dernière, le nombre de créations d’emplois dans le cadre des programmes spéciaux devrait se réduire; la création d’emplois “traditionnels”, devrait représenter plus de 80 pour-cent des créations d’emplois dans le secteur privé, contre moins de 60 pour-cent en 1999. Ce résultat s’explique par l’accélération de l’activité économique ainsi que par la réduction supplémentaire des cotisations de sécurité sociales.

Graphique 4 - Emploi et taux d’emploi


L’amélioration de l’emploi au cours de la période 1999-2000 entraîne une hausse du taux d’emploi (exprimé comme l’emploi total en pourcentage de la population en âge de travailler) de 57,4 pour cent en 1998 à 58,1 pour cent en 1999 et 58,9 pour cent en 2000. Au total, de 1994 à 2000, le taux d’emploi progresserait de 3 points de pour cent, soit en moyenne 0,5 points de pour cent par an.

Trois quart des créations d’emplois de l’année contribueront à la réduction du nombre de chômeurs (définition du Ministère de l’Emploi et du Travail), soit près de 41.000 personnes; le quart restant correspond à l’augmentation de la population active.

Les perspectives de croissance économique favorable pour cette année devraient permettre une nouvelle amélioration du déficit public.

  Données à consulter

None

  Thématiques

None

  JEL

None

  Mots clés

None

Please do not visit, its a trap for bots